Après dix années passées dans l’industrie métallurgique, plus une multitude de petits boulots, dont un passage – sans doute le plus marquant – auprès d’un antiquaire, Yves Carrey décide de mettre son savoir-faire au service de l’art. C’est une rencontre avec un couple de peintres qui a tout déclenché…
» Yves Carrey conçoit et réalise des sculptures, du mobilier et des luminaires, ainsi que n’importe quel autre objet qu’autorise l’usage du fer. Il privilégie les couleurs naturelles du métal. Lorsque la matière qu’il choisit d’assembler est déjà recouverte de peinture, d’émail ou tout autre effet de corrosion, il ne cherche pas à l’effacer. Au contraire, que ce soit par la forme ou son aspect, l’état du matériau sera laissé dans son état de surface d’origine. Il n’est que de trancher, rougir, tordre ou écrabouiller, pour enfin souder les éléments les uns aux autres. «
Après dix années passées dans l’industrie métallurgique, plus une multitude de petits boulots, dont un passage – sans doute le plus marquant – auprès d’un antiquaire, Yves Carrey décide de mettre son savoir-faire au service de l’art. C’est une rencontre avec un couple de peintres qui a tout déclenché…
Yves Carrey conçoit et réalise des sculptures, du mobilier et des luminaires, ainsi que n’importe quel autre objet qu’autorise l’usage du fer. Il privilégie les couleurs naturelles du métal. Lorsque la matière qu’il choisit d’assembler est déjà recouverte de peinture, d’émail ou tout autre effet de corrosion, il ne cherche pas à l’effacer. Au contraire, que ce soit par la forme ou son aspect, l’état du matériau sera laissé dans son état de surface d’origine. Il n’est que de trancher, rougir, tordre ou écrabouiller, pour enfin souder les éléments les uns aux autres.
Par quel biais commencer pour parler de Yves ?
Mon amitié pour lui et Véronique, sûrement. Mais aussi mon admiration pour son travail « titanesque » de transformation, en force et en beauté, de la matière, des restes oubliés ou inertes de notre vieux monde. Pour fabriquer, recréer sans arrêt des figures de glace métallique réconfortées, réchauffées par une sorte d’éclat de rire intérieur.
Et dois-je y lire un désespoir ou une autre conviction, plus ancienne, initiale, que l’homme, l’être humain se trompe résolument dans ses options ? Car Yves refuse d’emblée « quelque chose », me semble-t-il, insoumis, révolté sans dogme, il boxe alors avec tendresse le fer et le feu, modestement. Blessé par le travail, il ne se soumet pas et pose sur la place publique de la joie et de la liberté, celle du vrai créateur. « Eleftheria » en grec où je suis aujourd’hui.
À mon ami. Athènes, le 04 octobre 2014
Elisabeth Marie
Par où commencer pour parler de Yves ?
Mon amitié pour lui et Véronique, sûrement. Mais aussi mon admiration pour son travail « titanesque » de transformation, en force et en beauté, de la matière, des restes oubliés ou inertes de notre vieux monde. Pour fabriquer, recréer sans arrête des figures de glace métallique réconfortées, réchauffées par une sorte d’éclat de rire intérieur.
Et dois-je y lire un désespoir ou une autre conviction, plus ancienne, initiale, que l’homme, l’être humain se trompe résolument dans ses options? Car Yves refuse d’emblée « quelque chose », me semble-t-il, insoumis, révolté sans dogme, il boxe alors avec tendresse le fer et le feu, modestement. Blessé par le travail, il ne se soumet pas et pose sur la place publique de la joie et de la liberté, celle du vrai créateur. « Eleftheria » en grec où je suis aujourd’hui.
À mon ami. Athènes, le 04 octobre 2014
Elisabeth Marie